Contribuer à la prévention de la criminalité chez les jeunes
Facteurs de risque
Les jeunes ont des ennuis avec la loi pour une variété de raisons. Beaucoup de jeunes sont plus à risque de participer à des activités criminelles en raison de facteurs tels que leur situation familiale, leur milieu scolaire ou les jeunes avec qui ils traînent. Ces « facteurs de risque » se combinent souvent et augmentent les chances qu'un jeune ait des ennuis. Plus il y a des facteurs de risque dans la vie d'un jeune, plus il est probable que l’adolescent viendra en conflit avec la loi. Ce qui suit n'est pas une liste exhaustive, mais elle décrit quelques signes avant-coureurs qu’une jeune personne est à risque de connaître des ennuis.
Selon le Conseil national de prévention du crime, des « facteurs de risque » sont des expériences dans la vie d'une jeune personne qui augmentent les risques de victimisation de la personne ou le développement d’un ou de plusieurs problèmes comportementaux.
Pauvreté
Pression par les pairs
Alcoolisme et toxicomanie
Manque de soutien familial
Formation
Ennui
Chômage
Pauvreté
Vivre dans la pauvreté peut avoir un impact négatif sur la jeunesse de différentes façons. Les jeunes qui ont faim peuvent ne pas bien performer à l'école. Les familles qui vivent en dessous du seuil de pauvreté peuvent ne pas être en mesure de permettre des activités sportives et des loisirs à leurs enfants, des cours de musique ou d'autres activités parascolaires. Les frais et les équipements pour ces activités peuvent être trop onéreux. Les jeunes qui vivent dans la pauvreté peuvent même ne pas avoir accès à des produits de première nécessité comme des lunettes ou des prothèses auditives.
Près de 1 enfant sur 6 au Nouveau-Brunswick, soit environ 24 000 enfants de moins de 18 ans, vivait dans la pauvreté en 2007.
Trente-huit pour cent des Canadiens qui dépendent des banques alimentaires sont des enfants et des jeunes. Le recours aux banques alimentaires a augmenté de plus de 30 % entre 2008 et 2012.
Pression par les pairs
Les jeunes disent souvent que ceux qui ont le plus d'influence sur leur vie sont d'autres jeunes. Plusieurs se tournent vers leurs pairs à la recherche d'acceptation, de camaraderie et d’orientation.L'influence des pairs peut être positive ou négative. L’influence négative des pairs tend à avoir un impact plus important lorsque les jeunes ne ressentent pas de reconnaissance ou d’affection à la maison. Ces jeunes peuvent se sentir particulièrement poussés à faire des choses qui ne sont pas propices à une croissance et à un développement sains. Cela peut consister à prendre part à des activités criminelles, consommer des drogues et de l'alcool, ou avoir des rapports sexuels non protégés. Certains jeunes peuvent s'engager dans des comportements anti-sociaux parce que leurs pairs les excluent en raison de leur sexe, leur orientation sexuelle, leur culture, leur race ou leur langue. Sans un adulte bienveillant à l'écoute qui peut offrir un appui, de nombreux jeunes se sentent dépassés par les facteurs de stress à l’adolescence.
Alcoolisme et toxicomanie
L'abus de substances détruit des vies. Les élèves qui boivent ou se droguent ont un champ d’attention plus court, de faibles capacités cognitives et sont moins motivés. Trop souvent, les jeunes qui vivent avec des adultes qui consomment des drogues ou boivent excessivement ne savent pas comment gérer leurs sentiments de frustration, de colère et d'isolement. La toxicomanie est aussi associée à un comportement de prise de risque tel que des activités criminelles. Si les jeunes boivent ou se droguent pour échapper à la douleur de leur vie, ou parce qu'ils s'ennuient et veulent « s'intégrer », leur capacité réduite à prendre de bonnes décisions les met à risque.
En 2007, 25 % des élèves du secondaire interrogés au Nouveau-Brunswick ont déclaré qu'ils avaient consommé de la marijuana durant l'année qui avait précédé l'enquête.
Le taux de crimes liés à la drogue chez les jeunes a presque doublé entre 1996 et 2006.
Manque de soutien familial
Les jeunes ont besoin d’être entourés d’affection et d’éprouver un attachement profond pour des adultes attentionnés.
Les jeunes qui vivent dans des foyers où la violence sévit ou qui n'ont pas l'attention d'un adulte bienveillant peuvent éprouver une faible estime d’eux-mêmes, souffrir de dépression ou avoir une image de soi négative. Ils ont aussi tendance à souffrir de problèmes physiques et comportementaux. Ils peuvent exprimer leur douleur psychologique à l’école par des « actes agressifs » qui affectent les autres élèves ainsi que les enseignants. Certains deviennent timides et retirés tandis que d'autres commencent à répéter le cycle de violence, car ils n'ont pas les capacités requises pour pouvoir résoudre les problèmes sans violence. Le manque de maîtrise de la colère peut devenir un problème permanent.
L'Association canadienne pour la santé mentale estime que 2,3 millions de Canadiens âgés de 12 à 19 ans sont à risque de devenir déprimés.
« Si le seul outil dont on dispose est un marteau, chaque problème devient un clou. »
Formation
Les jeunes qui ont des difficultés à l'école sont plus à risque de participer à des activités criminelles. Les jeunes éprouvent des difficultés pour un certain nombre de raisons telles que le manque de soutien familial, des troubles ou limitations d'apprentissage.
La recherche a démontré que les jeunes qui ont des problèmes à l'école ou qui abandonnent les études tôt sont plus à risque de consommer de la drogue ou de commettre des infractions.
En 2008-2009, 8,1 % des jeunes du Nouveau-Brunswick âgés de 18 à 19 ans n'étaient plus à l’école et n'avaient pas leur diplôme d'études secondaires.
En 2006, 121 080 jeunes Canadiens âgés de 5 à 14 ans souffraient d'une limitation d'apprentissage.
Ennui
Plusieurs jeunes se plaignent de n’avoir rien à faire. C'est peut-être parce qu'ils ne peuvent pas payer les frais liés à la participation d’activités sportives ou à d'autres clubs. C'est peut-être par manque d'opportunités dans leur région telles que des loisirs ou des activités bénévoles. Beaucoup de jeunes sont laissés à eux-mêmes après l'école jusqu'à ce que leurs parents rentrent du travail, cce qui signifie que beaucoup de jeunes sont trop oisifs.
La plupart des jeunes s’attirent des ennuis entre 15 h et 18 h – les heures « après l'école ».
Chômage
Une préoccupation permanente pour les jeunes gens d'aujourd'hui est l'augmentation du taux de chômage chez les jeunes. Les jeunes veulent être productifs. Les occasions d'emploi donnent aux jeunes un sentiment d'accomplissement, un sentiment d'indépendance, et la possibilité de développer des compétences précieuses. En plus de gagner de l'argent, avoir un emploi enseigne le sens des responsabilités. Des carrières sont parfois construites sur les enseignements tirés d’un emploi à temps partiel. Mais quand un jeune quitte l'école et ne peut pas trouver d’emploi, il se crée un sentiment de désespoir, de frustration et d'inutilité. Les jeunes chômeurs sont plus à risque de s’adonner à des comportements anti-sociaux.
Pour les Néo-Brunswickois âgés de 15 à 24 ans, le taux de chômage est de 18,3 % - soit près du double du taux de chômage provincial.
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